Le côté obscur...de l’Être

C’est cet aspect de nous-même que nous renions, refusons de voir. Nous le voyons sans problème chez les autres, et parfois ne manquons pas de le leur signaler.

Mais même le plus sage des sages a son côté obscur. La différence entre lui et le commun des mortels c’est qu’il le connaît, l’admet et travaille dessus pour le soigner.

La plupart des gens refusent cet aspect de leur être. Il leur est insupportable, car il est aussi lié à de vieilles blessures. Et il faut du courage pour l’affronter, et le soigner.

Nous sommes nombreux à avoir vécu ce qu’on appelle «la nuit noire de l’âme», ce moment dans une vie où tout s’écroule, où on se sent plonger dans les profondeurs de la tristesse, dans les abysses du désespoir, à ne plus savoir qui l’on est.

Et nous sommes aussi nombreux à en être remontés, par résilience, par la foi conservée, par désir ardent que notre vie évolue, devienne meilleure et corresponde à nos rêves. Et il faut une force herculéenne pour le faire.

N’en parlez pas avec des gens qui ne l’ont pas vécue, c’est inutile, ils ne comprendront pas.

Au mieux ils vous prendront pour une éternelle victime, au pire pour un illuminé. Rares sont ceux qui ont pu avoir une oreille attentive dans ces moments-là. Et pourtant c’est tellement primordial. C’est peut-être de là en partie que vient mon désir d’aider et la mission que je me suis donnée.

Mais pourquoi aborder aujourd’hui ce sujet plutôt déprimant?

Parce que le climat s’y prête. Les énergies qui nous entourent, de part l’actualité de notre planète, ne sont pas favorables à notre épanouissement. J’entends autour de moi tant d’échos de dépression, de solitude, de tristesse...

J’ai moi aussi connu «la nuit noire de mon âme» il y a quelques années. J’ai recouvré la surface à force d’efforts et de travail.

Mais voilà, j’ai aussi eu ma piqûre de rappel ces dernières semaines. J’ai revécu des situations vécues auparavant, des situations désagréables, et de vieilles blessures sont réapparues.

Il est facile alors de se laisser porter par le découragement.

Et puis le hasard fait bien les choses. Vous tombez sur une visio-conférence de Thierry Janssen sur les crises de l’existence et ce qu’elles nous apprennent. Ce sont comme des signes que l’Univers vous envoie pour vous dire «Allez, prends ton courage à deux mains, nettoies les miettes qu’il te reste encore de tes vieilles douleurs. Le soleil est derrière la porte, soit prête». Non, on ne replonge pas, on continue d’évoluer, toujours. On descend d’une marche pour en remonter trois autres. Même dans les pires moments, les choses au final sont bien faites. Prenez-en conscience.

On est tous un peu psychopathes, selon Thierry Janssen (et sa définition précise de ce terme), ceci signifiant que nous avons tous nos failles profondes, parfois bien enfouies.

Mais le défi d’une vie est justement d’amener en lumière ces psychopathies, dans le but de les soigner, et de les transcender. Elles sont le résultat de notre histoire, notre enfance, notre éducation, notre société et de nos écueils de vie. Elles forment notre côté obscur, trouvent leur source dans nos mémoires anciennes, notre inconscient et notre mental ruminant, et peuvent vraiment nous gâcher la vie.

Nous vivons une crise planétaire, mais qui est aussi sociétale, et on se rend compte aussi, individuelle.

Prenons tous notre balai, faisons le ménage. Faisons place nette pour le beau à venir.

Et si c’est trop difficile, surtout ne restez pas seul ! Parlez à un ami, ou à un professionnel.

Il n’y a pas de honte à avoir des faiblesses. L’erreur c’est de les nier car elles ressortent tôt ou tard.

N’hésitez pas non plus à m’écrire. Si je peux vous apporter ne serait-ce qu’une once de réconfort, d’écoute et de soutien, j’en serai honorée.

Lumineusement,

Séverine